Je suis une grosse fainéante
- L'équipe Change Factory
- 29 mai
- 2 min de lecture

Je suis une grosse fainéante.
C’est LA phrase que j’ai toujours rêvé de dire en entretien…et que j’ai fini par dire à mon employeur (actuel).
Quand arrive la question habituelle et fatidique de « c’est quoi vos 3 défauts et vos 3 qualités » lors de l’entretien, je me suis habituée et entraînée depuis mes 23 ans à répondre.
On sait qu’on doit éviter de dire perfectionniste, parce que l’on risque de voir notre interlocuteur.rice nous répondre: “non mais citez moi un vrai défaut”.
On sait aussi que ce n’est pas le moment de dévoiler tous nos petits secrets et toutes nos croyances limitantes : je suis en retard, je suis nerveux.se, je suis colérique, j’ai aucune connaissance du secteur, j’ai un temps relativement long d’adaptation, etc.
Impertinente, j’ai déjà osé un “je suis bordélique”, suivi d’un “mais vous savez ce que dit Einstein du désordre ?” Il disait : “si la vue d’un bureau encombré évoque un esprit encombré, alors que penser d’un bureau vide ?”.
Mais jamais n’avais-je pris sur moi d’avouer jusque très récemment, ce que mon esprit criait lors de mes entretiens et que je contenais de toutes mes forces : je suis une fainéante. Je n’aime pas travailler. Entre travailler et sortir, voir mes amis, les aider, écrire, lire un livre, dormir, voir un film, rêver, tout le reste, c’est tout ce qui vient après le “et” qui gagne toujours haut la main. Je déteste la besogne.
Et c’est plutôt ennuyeux dans le monde dit “du travail”.
Pourtant j’ai toujours pensé qu’il fallait ranger la paresse dans la liste des qualités.
Voilà pourquoi :
1/ Parce que quand on n’aime pas être besogneux.se, on chercher les solutions les plus efficaces pour atteindre nos objectifs. Exit les pertes de temps et les tâches à n’en plus finir, on test & learn en accéléré, on réfléchit à ce qui va avoir de l’impact, et on n’œuvre qu’à ce qui en a.
2/ Que fainéante ne veut pas dire oisive, on peut être extrêmement actif.ve dans ce qui ne nous apparaît pas comme du travail, et qu’on va s’employer à ce que nos activités s’y apparente le moins. Sortir du cadre du bureau, ritualiser des temps de partage, inventer des ponts entre nos passions et ce que l’on fait dans un cadre professionnel, se concentrer sur l’humain, monter des projets rémunérateurs avec ses amis…sont autant de manières de transformer les contraintes du travail en la vie que l’on veut vivre.
3/ Être honnête sur cette façon d’appréhender le travail permet de trouver des profils complémentaires. Par exemple dans “travailler”, je mets les horaires fixes. J’aime être libre dans les horaires, ce qui peut signifier un jour finir de travailler à 2h du matin. Quand d’autres aiment avoir un maîtrise des horaires : je quitte à 18h30 et c’est fini jusque demain 9h. Et on a besoin des 2 profils.
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